Aujourd’hui nous sommes partis à la découverte du Musée du Domaine Royal de Marly.
Ce musée a rouvert ses portes en janvier 2020 après 3 ans de travaux.
Durant cette visite au musée du Domaine royal de Marly, nous faisons un voyage dans le temps au cours duquel nous est dévoilée l’histoire du château de Marly.

Le château dont l’architecture éclatée ressemble à un décor de théâtre, et la machine de Marly, qui approvisionne en eau le jardin, nous sont parfaitement expliqués.
Le Château :
Situé à 7 km au nord-ouest de Versailles, à mi-chemin avec le château de Saint-Germain-en-Laye, Marly est l’autre réalisation majeure de Louis XIV. Il en fit sa résidence de plaisance dont il restreignait l’accès à seulement quelques courtisans choisis avec soin.

Si le château de Marly a été détruit au début du XIXe siècle, il reste encore aujourd’hui le parc et des éléments comme l’Abreuvoir, avec ses deux bassins.

Au printemps 1679, le Roi-Soleil crée à Marly un chef-d’œuvre de l’architecture et des jardins français du XVIIe siècle dont il souhaite faire, à la fois, un palais des plaisirs et un lieu de retraite, loin de la Cour. Située dans un vallon encaissé, la résidence royale n’est visible qu’une fois franchies les limites du domaine. Elle est dissimulée, près du village de Marly, dans la forêt. Les travaux durent plus de cinq ans. La première visite de Louis XIV a lieu en novembre 1683, et son premier séjour en 1686.

S’écartant de la tradition du château français entre cour et jardins, l’architecte Jules Hardouin-Mansart développe un plan éclaté, avec plusieurs pavillons disposés suivant deux grands axes de perspective. Au centre, un grand pavillon accueille le roi et sa famille. Au-devant, de part et d’autre du miroir d’eau, sont disposés, à l’instar des planètes autour du soleil, douze petits pavillons destinés aux invités. Quatre pavillons de service flanquent le pavillon royal. Particulièrement original par sa composition générale, Marly offre une synthèse de la villa Rotonda d’Andrea Palladio à Vicence, avec un plan centré pour le pavillon royal, et de la tradition française des pavillons de chasse, tel que le donjon de Chambord.

Louis XIV vient à Marly très souvent pour une après-midi, afin de se promener dans les jardins, voir les jeux d’eau et suivre les travaux qu’il y a ordonnés.
Les dernières années de son règne, le Roi-Soleil y passe jusqu’à plus d’un tiers de l’année.
En dehors des promenades, le roi séjourne à Marly quelques jours, voire quelques semaines. Ces séjours, appelés « Marly », sont réclamés avidement par les courtisans qui supplient : « Sire, Marly ». On ne peut, en effet, suivre le roi que sur invitation expresse. Sous Louis XV et Louis XVI, si les « Marly » perdurent, l’accès à la résidence royale devient moins strict, à tel point qu’en 1746, tous ceux qui en font la demande peuvent y venir.

La dernière visite de Louis XVI à Marly date du 23 juin 1789, et la résidence royale continue tant bien que mal à fonctionner jusqu’au 10 août 1792. En 1803, le domaine est revendu à un industriel qui y installera une fabrique de draps. Mais en 1805, cet industriel est criblé de dettes et il tente de revendre le domaine à Napoléon qui refuse. Le propriétaire décide alors de tirer de l’argent de tout ce qui reste de l’ancien château et la démolition signe la fin de Marly.
Finalement en 1811, Napoléon rachète le domaine qui deviendra un domaine de chasse de la République.
Depuis 2009, le domaine national de Marly est placé sous la responsabilité de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles.
Aujourd’hui, nous pouvons visiter le domaine, les jardins, découvrir l’emplacement au sol de l’ancien palais royal.
La Machine de Marly :
Grâce au musée du Domaine royal de Marly, il nous est enfin révélé le fonctionnement de la machine de Marly, la “huitième merveille du monde”, gigantesque mécanisme dont la construction a nécessité l’aménagement de la Seine pour alimenter les jeux d’eau dans les jardins du roi par un savoir-faire technique inégalé à l’époque.

La création du château de Marly entraine dès 1678 une réflexion pour savoir comment alimenter les bassins et fontaines du Domaine.
Pour pallier ce manque d’eau, Colbert lance un appel d’offre à l’échelle européenne. Le projet de deux Liégeois est retenu. Le charpentier Rennequin Sualem et le gentilhomme Arnold de Ville projettent d’utiliser la Seine, située à 2,5 kilomètres plus bas que Marly. Le défi sera tant pour pomper l’eau de la Seine, mais aussi la transporter jusqu’au château. Ces deux Belges ont déjà créé au château de Modave en Belgique une machine dont la roue hydraulique actionne 4 pompes qui remontent l’eau d’une rivière dans les jardins du château.

Pour Marly, le système Modave est adapté à une échelle gigantesque. 14 roues et 259 pompes pour un dénivelé de 160 mètres sur une distance de 1200 mètres.
Pour surmonter cette énorme difficulté, l’eau de la Seine est pompée et remontée en 3 étapes grâce à des relais, les puisards dont les pompes sont actionnées à distance par les roues de la machine.

L’eau de la Seine est pompée et arrive dans un puisard de « mi-pente ». Elle y est de nouveau pompée pour arriver au puisard « supérieur ». De la les pompes la remonte au sommet de l’aqueduc de Louveciennes. La gravitation naturelle suffit alors à conduire l’eau vers les réservoirs situés en haut des jardins, puis à la faire jaillir dans les fontaines de Marly, puis de Versailles.
Cette fabuleuse machine servira au prestige de Louis XIV qui ainsi dompte les lois de la nature et dévie le cours d’un fleuve vers ses jardins. On donnera ainsi à la machine la notion de 8ème merveille du monde.
Merci ça donne envie de visiter le musée
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Mille mercis pour cette visite.
Belle et douce soirée
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Et mille mercis pour ce gentil commentaire. Bonne soirée
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