
Retour aujourd’hui au château de Champs-sur-Marne. Le château de Champs-sur-Marne est caractéristique des maisons de plaisance du XVIIIème siècle bâties à la campagne, permettant un nouvel art de vivre.

Typique de l’architecture des hôtels particuliers du XVIIIe siècle, la façade est sobre et harmonieuse. Elle superpose deux niveaux presque égaux et est scandée en trois avant-corps ; ceux des cotés sont les plus saillants et ornés de chaînes d’angle. L’avant-corps central se compose d’un portique dorique qui a pu inspirer celui du palais de l’Elysée.
Le château a été construit de 1703 à 1708 par les architectes Pierre Bullet et Jean-Baptiste Bullet de Chamblain, à la demande du financier de Louis XIV, Paul Poisson de Bourvallais.
A la découverte du rez-de-chaussée :



Le salon rouge. Il a été transformé vers 1928 par Charles Cahen d’Anvers en bureau. La soierie rouge a été restaurée à l’identique de celle qui décorait cette ancienne chambre de Louise Cahen d’Anvers.


Le cabinet en camaïeu était à l’origine un cabinet de toilette. Les boiseries de 1707 sont peintes vers 1748 d’un décor de chinoiserie par Huet, dans des tons bleus.
Le salon chinois est un espace de réception majeur. Les boiseries sont peintes d’un décor de chinoiseries réalisé par Huet vers 1748, représentant un Extrême-Orient imaginaire. Soucieux de coordonner le mobilier à ce décor, les Cahen d’Anvers installent un ensemble de sièges Louis XV recouverts de tapisseries illustrant des fables de La Fontaine.


Le fumoir est un espace masulin qui communique avec la salle de billard. La tapisserie tissée à Beauvais au XVIIIe siècle représente l’empereur chinois Kangxi (1662-1722) en voyage.
Le grand salon ouvre sur le jardin par trois grandes baies cintrées. Au milieu de la pièce est installée une vasque en marbre du XVIIIe siècle en provenance d’Italie.


La salle à manger est un exemple précoce d’espace consacré à ce seul usage. Les consoles et vasques sont en marbre du Minervois.
Le premier étage :

Le salon de musique offre une vue exceptionnelle sur les jardins. Vingt pilastres s’intercalent entre fenêtres, portes et miroirs. La vocation musicale de cet espace date du XIXe siècle comme l’indique le décor de la frise. Les portraits de Louis et de son épouse symbolisent l’importance de leur statut social.





