Les Écuries Royales sont situées face au Château. C’est Louis XIV qui décida de lancer le plus grand chantier royal jamais entrepris pour loger des chevaux. La Petite Écurie et la Grande Écurie, édifiées par Jules Hardouin-Mansart, ferment la place d’Armes et marquent le départ de trois grandes avenues.
L’emplacement face au château et la grandeur des Écuries royales montrent l’importance accordée au cheval sous l’Ancien Régime. Les deux écuries sont de taille identique, mais pas forcément disposée pareil.
Les écuries ont été construites en 3 années, de 1679 à 1682. Dès la construction, tout le monde réalise l’importance place accordée aux chevaux.
Situées devant la place d’Armes, Grande et Petite Écuries sont bâties symétriquement sur deux terrains trapézoïdaux, placés entre les trois avenues de la patte-d’oie tracée par André Le Nôtre quelques années auparavant. De taille identique, les deux bâtiments sont élevés chacun autour d’une cour principale qui se termine en demi-lune, ouvrant au centre sur un manège couvert.
Sous le règne de Louis XIV, les Écuries royales constituent l’un des plus importants départements de la Maison du roi. L’activité y est constamment intense. Près de mille cinq cents hommes y travaillent : écuyers, pages, cochers, postillons, valets de pied, garçons d’attelage, chevaucheurs ou courriers, porteurs de chaise, palefreniers, maréchaux de forge, selliers et bourreliers, éperonniers, aumôniers, musiciens, chirurgiens hippiatriques, etc. Une vraie petite ville. Au XVIIIe siècle, on compte plus de deux mille chevaux dans les Écuries royales.
Un détail important que nous avons découvert lors de notre visite c’est que l’appellation Grande et Petite écurie ne venait donc pas de la taille vue qu’elles ont la même superficie mais des chevaux qui se trouvaient à l’intérieur de celles-ci. Dans la petite écurie se trouvaient les chevaux servant aux carrosses et autres chariots. La grande écurie elle accueillait les chevaux du Roi et les chevaux destinés aux spectacles royaux.
De nos jours, les Écuries Royales abritent l’Académie équestre nationale du Domaine de Versailles pour la grande Écurie et l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles pour la Petite Écuries. Dans la Grande Écurie, on peut également visiter la galerie des Carrosses et la galerie des sculptures et des moulages dans la Petite Écurie.
Dans le cadre de Paris Face Cachée, nous avons la chance de visiter les Écuries Royales et l’Académie Equestre Nationale du Domaine de Versailles. Créée en 2003, l’Académie constitue une innovation majeure dans le domaine du spectacle équestre. Bartabas est le fondateur de ce projet qui a permis de transformer les Écuries Royales en véritable scène de spectacle. Bartabas a non seulement sélectionné les meilleurs cavaliers pour cette écurie, mais il a également totalement pensé et créé le manège qui a été conçu comme un décor de théâtre avec en clin d’œil à la Galerie des Glaces, les lustres en verre de Murano, confectionné par Jean Lautrey et les miroirs où chevaux et cavaliers se reflètent à l’infini.
Les écuries ont été aménagées en tenant compte de l’harmonie des volumes, des contraintes liées au fonctionnement de l’Académie et des exigences de Bartabas pour le bien-être des chevaux. Les box ont remplacé d’anciennes stalles : ils sont très simples, élégants et spacieux ; et surmontés d’éclairages verticaux torsadés, une référence contemporaine aux licornes.
Dans l’académie, chaque écuyer reçoit un enseignement complet basé sur la danse, l’escrime artistique, le chant, l’arc traditionnel japonais, en complément du travail à cheval. Chaque jour, il s’occupe des 4 chevaux qui lui sont attribués environs une heure par jour le matin, et reçoit l’enseignement l’après midi.
Notre visite nous permet de découvrir les coulisses de cette scène, de visiter les box, le manège intérieur, de croiser les cavaliers et d’échanger avec eux.
LES GLOBE-TROTTERS 
Mille mercis
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