Aujourd’hui nous partons à la découverte du château de Langeais. Proche de la Loire, Langeais se trouve à une quinzaine de kilomètres du château d’Ussé et à huit kilomètres de celui de l’Islette. Le château se situe au cœur de cette magnifique petite ville.

L’histoire du château : En 1465, Louis XI décide la construction d’un château neuf à Langeais. Son architecture reflète les changements qui s’opèrent au tournant des XVe et XVIe siècles : côté ville, la façade possède tous les attributs du château fort : grosses tours, pont-levis, chemin de ronde sur mâchicoulis. Pourtant l’édifice n’est plus une véritable forteresse. Côté cour, la façade répond à ce qu’attend désormais un roi ou un grand seigneur de sa résidence : être un lieu de séjour agréable, ouvert sur l’extérieur par de belles fenêtres. Les travaux sont confiés à Jean Bourré, fidèle conseiller du roi, et à Jean Briçonnet, autre proche du roi et alors maire de Tours. Dès juillet 1466, Louis XI cède le château à son cousin, Dunois, fils du compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.

Après la salle du banquet, découverte de la salle de la Devise, le salon des Mille Fleurs et le salon des Boiseries Peintes.
Un mariage historique : C’est dans l’une des grandes salles du château de Dunois que se déroule, en présence d’une petite assistance, le mariage de Charles VIII et d’Anne de Bretagne, à l’aube du 6 décembre 1491 . Ce mariage marque alors le début du rattachement du duché à la royauté française. Le contrat stipule que les conjoints se font mutuelle donation de leurs droits sur le duché ; de plus, Anne s’engage à épouser, si le roi meurt sans enfant mâle, le nouveau souverain. C’est ce qu’il adviendra : les enfants du couple royal meurent à la naissance ou en bas âge, Charles VIII meurt en 1498 au château d’Amboise. Anne de Bretagne épouse alors le cousin de Charles VIII, Louis d’Orléans, qui régnera sous le nom de Louis XII. Une magnifique reconstitution visuelle et cinématographique nous permet de revivre cette histoire et de mieux la comprendre.

Nous continuons la visite pour découvrir plusieurs chambre à cet étage et l’étage supérieur (la chambre de retrait, la chambre de parement, la chambre des enfants, la chambre de la Dame).
Nous arrivons ensuite au dernier étage du château ou se trouve la salle des Preux, la Garde Robe, le cabinet d’art sacré (et pour les enfants une salle de lecture).
Après avoir visité une bonne partie du château, nous découvrons ensuite son parc et le fameux donjon de Foulques Nerra.
L’histoire du donjon : Vers l’an Mil, deux grands seigneurs, le comte d’Anjou Foulques Nerra et le comte de Blois Eudes Ier, se disputent la Touraine. A la fin du Xe siècle, Foulques Nerra conquiert la place de Langeais, entre Tours et Saumur, puis fonde une forteresse sur le promontoire surplombant la Loire. Langeais connaît ensuite une histoire mouvementée, tour à tour occupée par les comtes de Blois et d’Anjou. Avec toute la Touraine, Langeais reste finalement entre les mains de la maison d’Anjou puis de l’Empire Plantagenêt jusqu’à la fin du XIIe siècle. C’est en 1206 que Langeais entre dans le domaine royal suite aux victoires du roi de France Philippe Auguste. Pendant la guerre de Cent Ans, des bandes armées occupent la forteresse. Charles VII la rachète en 1428, puis ordonne qu’elle soit abattue, excepté le donjon. Celui-ci est d’ailleurs l’un des plus anciens donjons en pierre qui subsistent aujourd’hui.


La visite se poursuit derrière le donjon dans le magnifique parc avec pour les enfants un côté ludique très bien fait.
C’est aussi l’occasion sur le belvédère qui se trouve dans le parc d’observer le magnifique pont de Langeais. Ce pont, initialement inauguré en 1849 fut détruit par la foudre en 1859, à nouveau en 1871 puis en 1940 sur ordre militaire, reconstruit en 1861, 1874, 1937 et 1951. Il mesure 359 mètres. Les décors gothiques remontent à 1937.

Nous repartons du château en étant ravis de cette belle découverte. Pour finir cette belle journée, nous avons pris un thé et une pâtisserie dans le salon de thé juste en face et nous vous le recommandons vivement…