Située dans le Val de l’Indre, à une cinquantaine de kilomètres de Tours ou une quarantaine de kilomètres d’Amboise, la Cité royale de Loches est un ensemble patrimonial unique. Bâtie sur un éperon rocheux et ceinturée d’une muraille, elle se compose de deux monuments majeurs : le donjon et le logis royal. Leurs constructions s’échelonnent sur cinq siècles, du XIe au XVIe siècle.

La Cité royale est défendue au sud par un donjon construit entre 1013 et 1035 par Foulques III Nerra, comte d’Anjou. Il est considéré aujourd’hui comme l’un des mieux conservés de l’époque romane. Le donjon connaît plusieurs sièges, notamment lors des luttes entre Capétiens et Plantagenêt.
Château comtal puis forteresse royale, le site devient prison royale au XVe siècle. Des prisonniers politiques de haut rang y sont enfermés comme Jean d’Alençon, Philippe de Commynes, Ludovico Sforza ou Jean de Poitiers. De 1801 à 1926, la prison devient maison d’arrêt départementale.
Le roi réside souvent à Loches aux côtés de sa favorite Agnès Sorel dans les années 1440. Ce premier logis s’agrandit vers 1500 grâce à Charles VIII et Louis XII. Le joyau de cette aile est l’oratoire d’Anne de Bretagne, de style gothique flamboyant. Le retour de la dynastie Valois en Ile-de-France au XVIe siècle plonge le logis royal dans un doux sommeil. Utilisé comme tribunal et prison révolutionnaires (1793), il devient sous-préfecture et tribunal civil jusque dans les années 1920.

Place forte de premier ordre durant tout le moyen-âge, disputée par les couronnes de France et d’Angleterre, le château de Loches est d’abord le fruit de la lutte entre les comtes d’Anjou et de Blois. Foulques Nerra , comte d’Anjou, est le bâtisseur de la tour maîtresse, le donjon, entre 1013 et 1035.
Ensuite, Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste et Jean Sans Terre s’y opposent, à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle. Saint-Louis donne le statut de ville royale à Loches, en 1249. Cela va changer son destin royal pour la fin du moyen-âge. Devenue résidence royale, au XVe siècle, la Cité accueille notamment Charles VII, Jeanne d’Arc, Agnès Sorel, Louis XI et Anne de Bretagne (et ses deux époux Charles VIII et Louis XII) et François Ier (qui y reçut l’empereur Charles Quint en 1539). Elle est alors l’une des résidences favorites des Valois de 1418 jusqu’au milieu du XVIe siècle.

En raison des conditions sanitaires, la visite se fait dans un sens unique, que ce soit au logis royal et au donjon, mais cela permet également des visites assez fluides et bien faites.
La pergola, les banquettes de pelouse, les haies d’osier vivant, invitent au repos et à la rêverie. Cet espace de verdure a été créé en 1998 par le Conseil départemental d’Indre-et-Loire, d’après des enluminures médiévales.
Il est rebaptisé « Espace Gonzague Saint-Bris » en 2018, suite à la disparition de l’écrivain.